Expositions
Exposition« Élément terre »
Une compréhension nouvelle, sensible, des sols que nous façonnons et qui façonnent nos vies, nos villes, nos paysages.
L’exposition « Élément terre » présentait une maquette vivante et grand format de la région Île-de-France, fabriquée en terres franciliennes. À sa surface, poussaient des algues, des mousses et des lichens figurant nos forêts, jardins et zones urbanisées. Une longue coupe géologique du bassin parisien dévoilait ce qui se passe sous nos pieds, accompagnée d’une carte expérimentale et détonante réalisée par la Société d’objets cartographiques. L’exposition donnait à voir des échelles inusitées et des ressources invisibilisées sous des formats spectaculaires et poétiques, sensibles et scientifiques.
Exposition portée par L’Institut Paris Region« Nous avons grandement besoin d’opérations de re-sensibilisation, de ré-imagination, de repeuplement de l’imagination », écrit la philosophe Isabelle Stengers dans l’ouvrage Un sol commun, paru en 2019. L’exposition « Élément terre » entend répondre à cet appel. Elle révélera les liens qui unissent le socle géographique francilien, l’usage des sols et l’utilisation des terres pour mieux comprendre comment nous nous ancrons sur ce territoire. Les matériaux géologiques ont modelé les vallées et les paysages où les implantations humaines se sont déployées. Les qualités des sols ont permis le développement de certaines cultures, forêts, architectures vernaculaires… Ce socle constitue notre assise au quotidien. Mieux le comprendre permettra de mieux l’habiter et vivre avec lui.
Cécile Diguet
Directrice du département Urbanisme, Aménagement et Territoires de l’Institut Paris Region, commissaire de l’exposition
Exposition« Visible, invisible »
L’invention de nouveaux terroirs par une approche matérielle et énergétique des milieux.
Face à l’urgence écologique, de nouvelles approches de l’architecture sont en train d’émerger, considérant plus que jamais les ressources physiques comme point de départ de la conception spatiale. La biennale a proposé un espace de découvertes, d’échanges et de partage autour des mécanismes de transformation du terroir, des matières et des énergies, visibles et invisibles, dans l’acte de bâtir.
Déployée à travers l’école d’architecture et dans le site exceptionnel de la Petite Ecurie, l’exposition se structurait en trois temps : une « monumenta » des ressources matérielles et énergétiques constituant le terroir de ces inventions (pierre, terre, bois, eau, soleil, vent…) ; un témoignage des pratiques ambitieuses à l’œuvre en Île-de-France et ailleurs ; une plateforme de partage et d’expérimentations pour poursuivre ensemble ces recherches.
Exposition portée par l’Ecole nationale supérieure d’Architecture de Versailles« La cabane ou le feu ? ». En 1969, le critique Reyner Banham définit l’architecture comme une stratégie double liée à un milieu, et l’illustre par l’histoire d’une tribu qui « arriverait au soir dans un campement bien approvisionné en bois ». Pour satisfaire à sa condition homéotherme face à la nuit, le potentiel de ce bois peut être exploité selon deux méthodes : construire un abri — la solution structurelle —, ou alimenter un feu ou un foyer — la solution énergétique.
Un demi-siècle plus tard, et face aux enjeux environnementaux, nous vous proposons d’explorer cette redécouverte de la rationalité matérielle et énergétique par les architectes pour inventer les formes adaptées de nos lieux de vie.
A votre tour aussi de contribuer à l’invention des esthétiques visible et invisible des nouveaux terroirs, riches et conscients de leurs ressources et de leurs milieux.
Guillaume Ramillien
Architecte, commissaire de l’exposition
Nicolas Dorval-Bory
Architecte, commissaire de l’exposition
Exposition« La Préséance du vivant »
Au cœur du potager du Roi, une réflexion engagée, à la fois joyeuse et profonde, sur nos rapports actuels à la nature.
Avec « La Préséance du vivant », le public a exploré la production contemporaine du paysage, là où les écosystèmes sont au centre des projets. Cette exposition-jardin proposait une rencontre, un tissage, entre les savoirs scientifiques et l’émerveillement poétique de nos relations aux autres. Elle mettait en lumière la diversité de nos rapports au vivant et la richesse des êtres qui habitent ensemble cette planète. Ces réflexions ont été reprises dans un numéro des Carnets du paysage et le public a participé au Potager du Roi à la plantation d’un jardin collaboratif : « Le Potager des autres ».
Le public a également pu se mettre dans la peau d'un étudiant en paysage qui découvre comment "prendre soin du sol" dans les projets de paysage avec l'exposition "Projet(s)Terre(s)", qui présentait les réalisations des étudiants de l'école.
Ce fut ainsi une véritable invitation à articuler les enjeux du jardin aux enjeux planétaires de protection des écosystèmes.
Proposition portée par L’École nationale supérieure de paysageCette exposition vous fera découvrir les projets de paysage les plus à la pointe sur les questions d’écologie et de relation au vivant. Au Potager du Roi, vous pourrez également participer à la plantation du « Potager des autres ». Ce jardin, qui naîtra du travail de tous ceux qui souhaitent s’y impliquer, est une invitation à l’œuvre. Venez avec vos graines, nous vous fournirons outils, semences et jeunes plants pour exprimer votre créativité à nos côtés et construire ensemble une connaissance commune du vivant. Vous trouverez sur place des plats élaborés à partir des ingrédients récoltés dans le Potager du Roi. Vous remporterez avec vous un peu de la magie collective qui aura donné vie au jardin.
Gilles Clément
Paysagiste, commissaire de l’exposition
Miguel Georgieff
Atelier Coloco, commissaire de l’exposition
Pablo Georgieff
Atelier Coloco, commissaire de l’exposition
Nicolas Bonnenfant
Atelier Coloco, commissaire de l’exposition
Exposition« Terre! Land in sight! »
Trois pavillons grand format pour un dialogue avec le Monde.
Trois lauréats du Global Award for Sustainable Architecture, venus du Mexique, de Jordanie et de Thaïlande, ont conçu trois pavillons grandeur nature, pour répondre à la question cruciale de notre époque : comment réinventer notre habitat face à l’urgence climatique et à l’épuisement de nos ressources ?
Ces pavillons présentaient chacun une vision de l’architecture fondée sur la synergie entre les savoirs globaux et ceux propres à des modes de vie locaux, enracinés dans des milieux culturels uniques : méthodes d’auto-développement et savoir-faire vernaculaires, green-tech et sciences locales du climat, circulation globalisée des biens et économies circulaires.
Face à ces défis complexes, les architectes ont dépassé le territoire traditionnel de leur discipline :
• Rozana Montiel (Mexique) a affirmé le rôle de l’architecte comme catalyseur politique avec l’installation « S’insurger pour les mers ! ».
• Ammar Khammash (Jordanie) a plaidé pour un dialogue entre l’architecte et les synergies universelles avec l’installation « À la recherche de l’horizon ».
• Boonserm Premthada (Thaïlande) a exploré les relations entre l’architecte et le vivant avec l’installation « Le théâtre de l’éléphant ».
Il y a cent ans, face au surgissement de l’ère industrielle et à l’émergence brutale de la grande ville, les architectes du Bauhaus se donnaient l’ambition extraordinaire de “civiliser le monde moderne, au rythme des sociétés en changement”, selon l’expression de Walter Gropius.
Pourquoi les architectes du XXIe siècle ne se donneraient-ils pas l’ambition extraordinaire de préserver l’avenir du monde habité, au rythme des écosystèmes en changement ?
À la fois démonstratifs et ludiques, ces trois pavillons permettent de mieux comprendre comment l’architecture, elle aussi, fait face aux grandes ruptures écologiques qui nous séparent du XXe siècle. En nous invitant à fabriquer le sens du monde dans lequel nous vivons, ces pavillons réinventent l’idée de progrès et réveillent l’espoir d’une planète habitable pour tous les êtres vivants.
Jana Revedin
architecte et urbaniste PhD, pprofesseure à l’École Spéciale d’Architecture Paris, commissaire de l’exposition
Exposition« Le pavillon du Grand Paris Express »
Une exposition immersive sur le plus grand projet urbain mené en Europe.
La Société du Grand Paris et Dominique Perrault ont présenté une exposition immersive consacrée au nouveau métro et à son ambition urbaine, architecturale et environnementale.
Cette exposition prenait la forme d’un pavillon à l’intérieur duquel était diffusé un film retraçant cette aventure urbaine : l’histoire du métro de Paris, les chantiers, les tunnels, les nouvelles gares et les trains défilaient à 360 degrés. Cette exposition avait été imaginée pour participer au rayonnement du projet du Grand Paris, à la fois vitrine d’un savoir-faire français et européen en matière d’architecture, de mobilité, d’urbanisme et de culture, et symbole des transformations en cours dans les grandes métropoles.
Tout autour du pavillon, l’exposition présentait des cartographies historiques du Grand Paris et des quartiers des 68 futurs gares. Elle détaillait les mutations urbaines et les opportunités écologiques engendrées par le métro, comme la valorisation des terres excavées lors du creusement des tunnels, et les projets architecturaux des gares se découvraient à travers une sélection de maquettes et d’interviews des concepteurs du projet.
Exposition portée par La Société du Grand ParisÀ travers cette exposition, c’est le savoir-faire français en matière d’infrastructure, d’architecture et d’urbanisme qui est mis à l’honneur mais c’est aussi, autour de l’ensemble des architectes, ingénieurs, designers et artistes internationaux mobilisés, un hommage à l’Europe dans sa capacité à produire des projets métropolitains de grande échelle, aux ambitions environnementales affirmées. Le voyage immersif, au sein de ce pavillon, offre au visiteur une découverte originale d’un projet en marche, de la construction d’une infrastructure complexe à son influence sur la diversité des territoires qu’elle traverse. Alors que partout dans le monde la mobilité est devenue un enjeu essentiel pour l’avenir des métropoles, ce projet part à la rencontre de tous les publics, habitants de capitales régionales ou mondiales.
Au cœur des enjeux contemporains, je souhaite que l’exposition que nous avons imaginée interroge et donne à voir la synergie des compétences mises au service d’un modèle de développement métropolitain favorisant la construction d’une ville qui donne confiance à sa population, à la fois dense et agréable à vivre, connectée, mixte, attractive et durable.
Dominique Perrault
Architecte, ur
baniste,
membre de l’Institut,
commissaire et concepteur du pavillon
Exposition« Territoires en transformation »
Le projet du Quartier de Gally : une exploration du rôle fondamental que joue la terre dans nos territoires en transformation.
La reconversion d’emprises industrielles léguées par le XXe siècle, la requalification des lisières agricoles et péri-urbaines, engagent depuis quelques décennies d’importantes mutations où s’invente l’espace public de demain. Et de nouveaux enjeux s’annoncent déjà avec les abords de nos villes, confrontés au déclin des zones commerciales et de leurs gigantesques parkings … qu’en faire ?
Ces transformations sont étroitement liées aux mouvements de terre, à la définition de sols, à la gestion des eaux. Les processus qui les sous-tendent s'appuient sur des phénomènes naturels, mais aussi des pratiques agricoles, et parfois des pratiques de génie civil. De l’échelle du territoire à celle des villes et de ses sols artificialisés, elles établissent pour chacune des cohérences physiques spécifiques où la vie s’installe.
Le paysage est souvent abordé du seul point de vue de sa protection. Le transformer est considéré, à priori, comme suspect. Typiquement, lorsque les architectes paysagistes invoquent la « terre » ou la « géographie », on pense géographie naturelle alors qu'il s’agit surtout de géographie humaine, puisque notre territoire est largement structuré par l'activité, les pratiques et les relations humaines.
L’observation des territoires, des interférences entre phénomènes naturels et artificiels permet justement d’envisager de nouvelles transformations. L’enjeu n’est pas d’embellir un héritage difficile, mais de tirer profit de la particularité des configurations rencontrées pour répondre aux enjeux contemporains.
Michel Desvigne
Paysagiste, commissaire de l’exposition
Exposition « district 2024,
AU-DELA du village des athlètes »
Une immersion du visiteur dans le processus d’élaboration du futur village des athlètes de Paris 2024.
Au 1er étage de l’ancienne poste de Versailles, l’exposition « District 2024 : au-delà du Village des Athlètes » plongeait le visiteur dans le processus d’élaboration de ce grand projet de quartier réversible, à deux ans des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
Le public a découvert sa genèse, ses retrouvailles avec la Seine mais aussi les fictions et imaginaires développés, les multiples chemins de recherche explorés, nourrissant jour après jour les processus de fabrication de la ville de demain.
Sur plus de 500 m2, l’exposition a été pensée comme un grand espace de réflexion mais aussi comme un lieu d‘échanges et d’information. Organisée autour d’un grand forum, le visiteur était invité à participer aux nombreuses conférences et débats, animés par la quarantaine de concepteurs, architectes et paysagistes.
Exposition portée par l’agence Dominique Perrault ArchitectureL’avenir du Village des Athlètes est au-delà de lui-même. Il s’agit bien sûr de constituer un quartier exemplaire à l’horizon 2025 et à plus long terme en 2050, capable d’offrir temporairement un accueil d’exception aux athlètes et à leurs délégations. Mais c’est avant tout, une réflexion urbaine de long terme ayant pour objectif la constitution d’un nouveau quartier durable, un morceau de ville offert à tous, profondément connecté au grand territoire, théâtre d’une densité de transformations urbaines sans précédents.
À travers cette exposition, je souhaite présenter au public cette démarche de conception inédite qui est un processus de révélation de ce qui existe, de ce qui a existé et de ce qui existera. C’est grâce à la mise en place de ce que nous avons appelé des « ateliers d’urbanisme », réunissant les équipes de maitrise d’œuvre, les acteurs du territoire et les collectivités, que nous avons réussi à dépasser les limites strictes du périmètre d’opération du projet pour mieux l’ancrer au sein de sa géographie et de son territoire.
Cette inscription dépasse la simple affaire de l’aménagement opérationnel ainsi que celle d’accueillir la famille olympique. Il s’agit de mettre en lumière un héritage possible pour fonder une nouvelle habitabilité de notre planète.
Dominique Perrault
Architecte, urbaniste, commissaire de l’exposition
Exposition « Végétal et Architecture »
Un mur de pierres, habité par faune et flore
Le mur biodiversitaire questionne notre rapport au vivant dans la ville. Conçu dans le cadre d’une recherche menée par l’agence ChartierDalix depuis plusieurs années, cet ouvrage était à la fois un mur porteur massif et un sol vertical, habité par faune et flore.
Tellurique, compact et enveloppant, il s’apparentait à une fabrique de jardin ponctuant la promenade.
Exposition portée par la Métropole du Grand ParisDeux ouvertures tournées vers le château de Versailles offrent un enchainement de perspectives. Une toiture cintrée, comme en lévitation, couvre l’ouvrage en pierre sèche. Ce pavillon est également un démonstrateur des ressources cachées de la ville : il expose le potentiel lié aux gisements de matériaux, les enjeux liés à leur revalorisation et incite à une réflexion sur la restauration des milieux écologiques en zones urbaines. Il témoigne du champ des possibles offert par le réemploi, le savoir-faire et l’imagination pour nos constructions de demain.
Chartier Dalix
Concepteurs et maitres d’œuvre du mur biodiversitaire
Exposition « Voyage au centre de la Terre »
La découverte de chef d’œuvres minéraux, naturels, bruts
Contrairement à une apparente sérénité, notre planète est en perpétuel mouvement depuis sa création il y a 5 milliards d’années. De son cœur bouillonnant à 4.300°C jusqu’aux plaques continentales posées sur le manteau magmatique, ces déplacements provoquent quelques 100.000 séismes et 60 éruptions volcaniques, enregistrés chaque année.
Ces évènements géologiques créent des brassages de minéraux multicolores et d’oxydes métalliques, donnant naissance à des tableaux minéraux naturels exclusifs, véritables témoignages de la vie de notre planète que les visiteurs ont pu découvrir et admirer.
Exposition portée par les Marbriers de Versailles - MDYÉlément essentiel des arts et de l’architecture, le marbre est considéré par les grecs comme une matière vivante. Cette matière intemporelle émerveille, par ses couleurs, ses nuances, pour parfois donner le sentiment de se trouver face à une toile d’artiste, ou à une photographie de la terre, vue du ciel !
Ces œuvres d’art, exposées le long de l’avenue de Paris, dont vous trouverez un complément au sein de l’École Nationale Supérieure de Paysage et du Potager du Roi, sont de véritables chefs d’œuvres naturels, bruts. Les 48 plaques présentées sont issues de carrières des 5 continents.
Avec cette exposition, je vous invite à découvrir cette matière unique et admirable, à vous émerveiller devant ces brèches, granits, marbres, onyx, quartzites et autres pierres, qui, au-delà de leur beauté, nous transmettent leur énergie.
Philippe Ledrans
Marbrier